Comment fabriquer un portail en bambou ?
Tisser des liens, au propre comme au figuré : Letty nous fait le compte rendu de ce projet collectif.
Letty, on t’a souvent vu, cet été, travailler sur le portail. Comment t’est venue cette idée ?
Letty : Je me suis inspirée de modèles trouvés sur Pinterest pour créer une cette petite porte, et j’ai rapidement ciblé le projet que je voulais exécuter. Le bambou était une évidence : j’aimais l’idée de d’une porte en matière naturelle. Patrick pouvait récupérer du bambou, et moi j’avais le temps de faire l’assemblage.
Concrètement, comment avez-vous procédé ?
Nous étions 4 à élaborer le portail, Patrick, Thierry Céline et moi. Un vrai travail d’équipe !
Nous avons d’abord fait un assemblage au sol à partir de la photo retenue, puis adaptée aux dimensions nécessaires.
Pour assembler, nous avons utilisé d’abord un fil de fer type lien armé. Au départ, on a essayé de percer pour faire passer le fil en métal mais ça a fendu le bambou à des endroits stratégiques. Mauvaise idée donc… On s’est rabattu sur la cordelette de chanvre, plus malléable, et qu’on pouvait resserrer au fur et à mesure des jours, et du séchage des bambous.
Mais tu veux une anecdote ? Cela nous a valu une bonne partie de rigolade, car nous avions l’impression de fabriquer un radeau et non un portail ! C’était un moment très sympa, et ça m’a permis de passer un peu de temps avec les autres membres du jardin que je ne connaissais pas encore.
Cela vous a pris combien de temps ?
En tout, la conception du portail a pris deux bonnes heures à quatre adultes.
Puis il a fallu le resserrer une fois complètement, car le bambou s’était rétracté en séchant, et après, il fallait resserrer ponctuellement sur les endroits où il y avait vraiment du jeu. Ça prend quand même quelques heures !
Et comment on entretient un portail comme ça ? Faut-il vernir, ou cirer ?
On verra avec le temps !! (rires)
Il faudrait l’envisager, mais on ne l’a pas fait. On verra l’évolution. On était déjà contents que ça tienne !
Le bambou est censé être très résistant, mais pas imputrescible.
Quelles améliorations restent à apporter : des gongs ? Une petite roulette ?
On verra !! Si c’est vraiment nécessaire ! Il faudrait, pourquoi pas, l’agrémenter d’une petite cloche, pour prévenir quand quelqu’un rentre au jardin.
Au niveau symbolique, fabriquer une porte pour le jardin, c’est à la fois le clore et en signaler l’entrée. Toi qui es à l’initiative de ce projet, comment as-tu envisagé cette question ?
Honnêtement, je trouve que la porte n’était pas forcément nécessaire, car le jardin est déjà bien clôt avec le grillage. Un peu trop clôt à mon goût, il existe d’autres jardins partagés qui sont totalement ouverts sur la rue. Mais bon… j’aime le côté sympa du portail: quand j’arrive au jardin, j’ouvre la porte et… c’est le plaisir de voir l’évolution de la nature, des fleurs, des légumes, le plaisir de voir un travail collectif s’épanouir avec les saisons. Je pousse la porte de notre jardin à nous ! C’est trop chouette !
Et si tu devais le refaire ?
Oui volontiers ! Je pense que je me renseignerai mieux sur le tissage des liens, parce que personne ne serre avec la même force, il faudrait uniformiser.
Le but, finalement a été de tisser des liens… Une belle conclusion pour ce travail d’équipe au jardin ! Merci Letty, et tous ceux qui ont contribué !
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